Du 20 janvier au 27 mai 2018
GÉRARD TITUS-CARME,
Ramures & Retombes
L’exposition présentant l’œuvre de Gérard Titus-Carmel se construira sur sa double pratique de la peinture et de l’écriture. Elle sera construite autour de la suite inédite des Retombes de 2016- 2017 comprenant sept toiles et neuf collages, à laquelle en écho se présenteront les œuvres qui la précèdent et dont elle est née, telles que les grandes toiles chatoyantes des Brisées-sur de la Route de la Soie de 2009, celles des suites récentes des Ramures, des Labyrinthes et des 31 pages de mai de 2015-2017 pour se clôre par une salle consacrée à l’édition de livres rares accompagnant de célèbres auteurs ou artistes, et ceux qu’il a lui-même écris poésie et autres essais sur l’art que nous proposerons avec quelques gravures de ces mêmes séries à la Médiathèque.
Né à Paris le 10 octobre 1942, Gérard Titus-Carmel vit et travaille à Oulchy-le-Château, dans l’Aisne. Il fait ses études à l’École Boulle à Paris de 1958 à 1962 dans l’atelier de gravure et d’orfèvrerie et depuis lors se consacre exclusivement au dessin, à la peinture et à l’écriture. Très vite son travail s’organise en suites et en séries qui, aboutées les unes aux autres, compose un long récit de la perte mené jusqu’au bord du vide et de l’absence. S’enchaînent dès lors des suites de dessins sur la figure du déboîtement et de la brisure, de la déconstruction et de l’épissure, toutes ramenées au centre d’une œuvre dont les investigations conceptuelles et graphiques s’interpénètrent — préoccupations qu’il poursuit dans la réalisation d’une importante œuvre gravée et en « illustrant » bon nombre d’ouvrages de poètes et d’écrivains comme Philippe Jacottet, Roger Caillois, Pascal Quignard, Bernard Noël, Yves Bonnefoy...
Dès les années 1970, après plusieurs reconstitutions de lieux en autant d’« opérations olfactives », se développent de nombreuses suites de dessins et de peintures jusqu’aux séries les plus récentes sur le paysage, sur la touffeur des frondaisons, les superpositions et l’organisation de l’ombre et de la lumière, comme dans la série des Forêts (1995-1996) — qui s’inscrit comme une clairière durant la réalisation de la Suite Grünewald (1994-1996) — où il approfondit sa réflexion sur la transparence et la « remontée » de la couleur.
En tant que peintre, dessinateur et graveur, il a participé à près de 500 expositions collectives, et plus de 200 expositions personnelles tant dans les galeries (Daniel Templon, Maeght, puis Lelong,...) que dans les musées et grandes institutions publiques dont une douzaine de rétrospectives (parmi lesquelles le MNAM, centre Georges Pompidou, 1978) lui ont été consacrées à travers le monde où son œuvre est représentée dans une centaine de musées et de collections publiques. Il a officiellement représenté la France dans de nombreuses manifestations internationales (Biennale de Paris, 1969 ; Expo’70, Osaka,1970, Biennale Internazionale d’Arte, Venise, 1972 et 1984).
Également auteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres, dont une vingtaine de recueils de poésie, et autant d’essais sur l’art et la littérature.